Menu

La CFTC Autoliv France (site de Gournay-76) dénonce le 5ème plan social


Malgré de très bons résultats, des emplois vont être supprimés



Communiqué de presse des représentants du personnel CFTC de AUTOLIV France :
 
 
Le groupe AUTOLIV, leader mondial, des ceintures de sécurité et d’airbags pour l’automobile, a annoncé les 8 et 23 juin 2023 un énième plan de restructuration appelé « The Autoliv Way ».
 
Une des composantes de ce plan stratégique du groupe AUTOLIV consiste à réduire considérablement les frais fixes de la division Airbags en Europe.
Pour cela, le groupe AUTOLIV envisage de réaliser 15% de gain de productivité sur la main d’œuvre directe (MOD) et supprimer 1360 emplois indirects (MOI) au sein de l’ensemble des entités de la division AUTOLIV EUROPE, d’ici fin 2025 et prévoit également la fermeture de sites en Europe.
 
Pour AUTOLIV France, avec son usine basée à Gournay-en-Bray, employant actuellement 580 personnes, un 5ième plan de suppression d’emplois en 15 ans va être annoncé pour le 4ième trimestre 2023.
A notre connaissance, 24 personnes intérimaires seraient menacées pour la MOD. En ce qui concerne la MOI, aucun détail n’a encore été transmis sur les 1360 suppressions d’emploi prévus par le groupe AUTOLIV en Europe.
 
Les représentants CFTC de Autoliv France déplorent cette nouvelle réduction d’effectifs, 3 ans après le dernier PSE qui avait déjà vu la suppression de 51 postes MOI ainsi qu’à l’arrêt de 27 prestataires.
 
Le cabinet d’experts mandaté par le CSE pour évaluer la situation économique et sociale de l’entreprise, a confirmé que 2022 a été une très bonne année financière pour Autoliv France, à savoir 146 millions d’euros de chiffre d’affaires dont 101 millions de vente d’airbags pour un résultat opérationnel positif de 8,1 millions d’euros sur cette activité.
Le plan stratégique à 3 ans, présenté officiellement par la direction d’Autoliv France, en décembre 2022, ne laisse présager aucun futur licenciement et confirme des prévisions de chiffres d’affaires stables à 100 millions d’euros pour les années 2023, 2024 et 2025.
 
De plus, en février et septembre 2022 des engagements avaient été donnés aux membres du CSE de Autoliv France par le management Europe du groupe Autoliv (le président Autoliv Europe et le vice-président des Opérations Airbag Europe) à savoir une production des airbags sur le site de Gournay en Bray pour tous les clients fabriquant leurs véhicules dans les usines situées en France ou à proximité (NISSAN en Angleterre).
 
De même, coté développement de projets et bureau d’études, le vice-président de l’Engineering Autoliv Europe avait confirmé que les nouveaux produits destinés aux Clients Renault Groupe, Stellantis et Toyota Europe continueraient à être développés par la R&D sur le site de Gournay-en-Bray.
 
Or nous constatons que ces paroles ne sont pas tenues :
 
  • De nombreux airbags destinés aux usines en France sont déjà fabriqués dans les usines Autoliv en Europe et non sur le site de Gournay-en-Bray,
  • Des développements de nouveaux produits en R&D destinés aux Clients Renault Groupe et Stellantis vont probablement être délocalisés vers le centre technique Autoliv en Europe de l’Est.
 
 Ces 2 délocalisations (production et R&D) vers l’Europe de l’est vont de plus à l’encontre des enjeux imposés par la politique du Groupe Autoliv concernant l’écologie et la neutralité carbone appelée « Green Factory ».
 
 
En conclusion, la CFTC de Autoliv France considère que toutes ces réductions d’effectifs ont pour seul but un transfert des activités vers les pays à bas coût de l’Union Européenne, ce qui fragilise une fois de plus la pérennité du site de Gournay en Bray, qui à terme devra fermer comme ont fermé des sites allemands, anglais et suédois.
 
 
Les élus CFTC d’Autoliv France du site de Gournay en Bray ont toujours privilégié le dialogue social avec la direction. Malgré les promesses faites, malgré le résultat financier excédentaire (8,1%) réalisé en 2022, malgré le prévisionnel à 3 ans affichant un chiffre d’affaires stable, des licenciements vont avoir lieu.
 
Pouvons-nous continuer à favoriser une discussion quand l’entreprise ne respecte pas les règles essentielles d’un dialogue social de confiance ?
 Les élus CFTC sauront aussi se faire entendre autrement si l’entreprise ne prenait pas en compte l’avenir des salariés dans cette énième restructuration en quelques années…

CONTACT PRESSE: 

LESUEUR Noam
Délégué CFTC et Elu CFTC au CSE d’Autoliv Gournay en Bray
Tél. 0683152163
noam.lesueur@autoliv.com